Votre navigateur ne supporte pas JavaScript et vous n'avez pas accès à toutes les fonctionnalités du site.
Veuillez vérifier que JavaScript est bien activé sur votre navigateur.

----------------- La présentation détaillée d'Annecy-Bourgoin est ici ------------------

 

Annecy et Bourgoin ont beau évolué au sein de la cinquième division française, plusieurs joueurs ayant côtoyé le haut niveau seront sur le parquet de Chatenoud demain soir. Nous donnons la parole à deux d'entre eux dans ce « Duel d'avant match » ; j'ai nommé Jean Luc Hajicek, le gardien annécien de 33 ans, arrivé à l'été 2013 sur les bords du lac et qui avait été formé à Créteil, et Maxime Paillasson (n°6 sur la photo d'équipe ci dessous), demi centre de 28 ans et ancien pensionnaire du centre de formation de Chambéry, des équipes de France jeunes (plus de cinquante sélections) et de l'équipe première de Villeurbanne (D1, D2, N1). Ces deux éléments moteurs de chacune des équipes se livreront un duel à distance qui pourrait bien faire partie des clés du match. En attendant, ils répondent à nos questions...

 

A.H. : Vous avez tous les deux connu le très haut niveau en appartenant à des clubs de l'élite française (Créteil, Chambéry, Villeurbanne). Pouvez-vous nous raconter les souvenirs les plus marquants et les grands joueurs qui vous ont marqué pendant cette période ?

 

Jean Luc : « J'ai connu le haut niveau à l'âge de 16 ans où j'ai commencé à m'entraîner avec le groupe professionnel et ce jusqu'à mes 22 ans. Je n'ai fait que des matches amicaux et, à mon grand regret, pas de matches officiels. Mon souvenir le plus marquant, c'était celui de le premier entraînement où j'arrivais « avec mes yeux d'enfant » côtoyer mes idoles ; c'était plus qu'un rêve. Grâce à cela, j'ai appris à grandir plus vite handballistiquement et, tout au long de ces années, j'ai côtoyé de très grands joueurs : Guéric Kervadec, Joel Abati, Christian Gaudin, etc. J'ai aussi fait un match amical contre Monsieur Richardson. »

 

Maxime : « Les souvenirs les plus marquants sont les grandes compétitions internationales en équipe de France jeune. Il y a tout le folklore des matches internationaux avec les hymnes, les équipements, les adversaires étrangers avec une autre culture handball. Je retiendrai particulièrement un match aux championnats du monde juniors en Macédoine contre le pays hôte. C'était un match à enjeu, devant une salle pleine, une ambiance de folie et un public très chaud acquis à la cause de nos adversaires. Nous avions réussi à gagner ce match. L'autre beau souvenir est la montée en Division 1 avec Villeurbanne ; la récompense d'une saison longue et difficile avec un joyeux dénouement à la fin. »

 

A.H. : « Avec ce passé handballistique riche, dites nous comment transformer les acquis de votre formation et votre expérience en apports concrets dans vos groupes actuels respectifs ? Maxime, comment t'es-tu retrouvé sur le projet berjallien ?

 

Jean Luc : « Depuis mon arrivée au Annecy Handball, j'essaie au maximum de communiquer, d'apporter ce petit plus au groupe de mon expérience passée. Les joueurs sont très réceptifs à ce que je leur dis, surtout les jeunes. Il faut aussi leur montrer la voie et être le plus exemplaire possible (même si c'est parfois difficile), leur apprendre à se remettre en question ; d'autant plus cette année car nous avons un début de championnat difficile. A nous les anciens d'être présents et de faire parler cette expérience. »

 

Maxime : « Je me retrouve dans le projet de Bourgoin car ils me contactent depuis plusieurs saisons et que je connais des personnes au club. Ils m'ont donc séduit avec leur projet qui correspondait aux attentes que j'avais à ce moment de ma carrière. J'essaie donc de leur apporter mon expérience, d'organiser le jeu en attaque et en défense pour qu'on évite certains pièges. »

 

A.H. : Comment analysez-vous votre début de saison collectivement et individuellement et que pensez-vous du niveau de la Nationale 3 ?

 

Jean Luc : « C'est un début de saison difficile, où l'on perd de peu à chaque fois (sauf contre Valence). Ce niveau demande beaucoup plus d'exigence défensive qu'en Prénationale. Il faut être des guerriers pendant une heure et marquer son territoire d'entrée. Nous manquons actuellement d'agressivité défensive, nous sommes trop sur la retenue et, si nous voulons faire de meilleurs résultats, il va falloir changer nos comportements en général. D'un point de vue personnel, je suis assez satisfait de mes performances mais, comme le montre le début de championnat, cela ne suffit pas. Il faut que je sois encore plus décisif et je sais que je peux l'être. Chaque match est une remise en question ; garder le bon et jeter le moins bon. »

 

Maxime : « Nous avons un début de saison difficile car l'équipe a beaucoup changé. Nous sommes en train de chercher des automatismes ; j'espère que nous allons réussir à mieux nous organiser et tenir un rythme soutenu durant les matches entiers. Le niveau de la Nationale 3 est assez bon. Il y a beaucoup de bons joueurs, rapides et efficaces. Par contre, le jeu est très différent des niveaux un peu plus élevés et c'est assez difficile de s'adapter. »

 

A.H. : Que savez-vous de votre adversaire du week-end et à quel type de match vous attendez-vous samedi soir ?

 

Jean Luc : « La seule chose que je sais sur Bourgoin, c'est que c'est une équipe rugueuse en défense et avec de bonnes individualités en attaque mais pas forcément régulières (au vu de leur deux derniers résultats). J'espère qu'ils ne le seront pas samedi car c'est vraiment une belle équipe qui sera là haut en fin de saison et ils viendront le prouver samedi. A nous de changer nos mentalités et de leur en mettre plein pendant une heure, surtout chez nous ! »

 

Maxime : « Je connais Annecy par sa réputation et je sais que c'est toujours une équipe accrocheuse qui ne lâche rien. Je pense que le match sera difficile et très disputé samedi. »

 

A.H. : Nouveauté dans cette rubrique avec une question décalée : pouvez-vous nous raconter l'épisode le plus loufoque, décalé ou hilarant que vous avez connu dans le cadre du handball ?

 

Jean Luc : « Un joueur m'a marqué pour une raison bien spéciale. Il s'agit du Slovaque Martin Valo au cours d'une de mes premières séances de musculation. Il était au développé couché et en train de faire une série plutôt tranquille. Ca avait l'air facile pour lui. Il finit et me demande si je veux en faire et si je souhaitais retirer du poids. Je lui réponds que je ne sais pas vraiment et lui demande combien il y avait. Il me répond tout naturellement 140 kg ; je vous laisse imaginer ma réaction. »

 

Maxime : « Choisir un moment n'est pas simple. Je me rappelle lorsque j'étais au centre de formation de Chambéry, durant un match de championnat, qu'un joueur adverse avait vomi au milieu du match. Il avait essayé de quitter le terrain mais avait dégurgité à côté du poteau. C'était assez marrant car tout le monde s'est arrêté, attaquants, défenseurs, arbitres et même un de mes partenaires qui était en train de sauter en extension pour le shoot. Il est retombé avec la balle dans les mains sans tirer. Nous avions alors remis l'action. »

 

A.H. : Autre chose à ajouter ?

 

Jean Luc : « Bon match à tous les acteurs. Amis supporters, nous avons besoin de vous ! »

 

Merci d'avoir partagé vos plus belles années avec nous, emmenez vos équipes respectives le plus haut possible en fin de saison et offrez un sacré spectacle au public de Chatenoud demain soir !

Dans cet article