Crédits photos : Lucia Grémont, D.R.

-------------- La présentation détaillée du match Annecy-Valence B est ici -----------------

A l’occasion de cette cinquième journée de Nationale 3, c’est un « Duel d’avant match » un peu spécial que nous vous proposons dans la mesure où ses deux protagonistes ont été coéquipiers pendant leurs années de jeunes au Annecy Handball (et se partageaient même bien souvent le poste d’arrière gauche). Notre défenseur Julien Poulain retrouvera en effet samedi soir à Chatenoud un de ses anciens potes des années -17 ligue et -18 France, Benjamin Valmar qui avait le CSAV l’an passé (champion de Nationale 3) et tente sa chance au centre de formation de Valence depuis cet été.

A.H. : Parlons d’abord de vos trajectoires personnelles : à quel âge étiez-vous arrivés à Annecy ? En provenance de quel club ? Comment vivez-vous vos débuts en seniors ? (Bob, comment se passent tes débuts à Valence et quels sont tes objectifs là bas ?)

Julien : « Je suis arrivé au club il y a cinq ans de cela, lors de la saison 2009-2010 il me semble. J’étais alors en -17 ligue première année. J’avais commencé le handball à l’âge de neuf ans au club de M’Handallaz puis j’ai donc fait deux années de -17 ligue et une année en -18 France à Annecy. Lorsque j’étais en -18, j’avais déjà joué avec les seniors en Coupe de France régionale, ce qui m’a permis de m’intégrer plus facilement lors de mon arrivée dans le groupe la saison dernière. J’ai vécu une saison exceptionnelle entre la remontée en Nationale 3 et la Coupe de France, dans un groupe plein de joie de vivre et d’envie. Je suis persuadé de revivre encore de belles choses cette année. »

Benjamin : « Je suis arrivé au Annecy Handball à quinze ans je crois pour jouer en -17 ligue. Je rentrais au Pôle de Chambéry la même année. Auparavant, je jouais au HBC Marignier, le club de ma petite « ville ». Je devais déjà signer à Valence en début de saison dernière mais, comme je n’avais pas fini mon cursus scolaire, c’était compliqué. J’ai donc signé au CSAV et j’y ai passé une excellente saison sportivement et humainement avec une montée à la clé ! J’ai beaucoup appris cette année, surtout physiquement dans un championnat bien plus « solide » qu’en -18. Le contact avec Nebojsa Loncarevic s’est ensuite renoué en fin de saison dernière et je suis allé passé des tests. Deux semaines après, j’ai reçu un mail m’annonçant que j’étais sélectionné au centre de formation du VHB. Je m’entraîne donc actuellement avec la D2 tous les jours deux fois par jour et j’ai eu la chance de jouer quelques matches amicaux avec le groupe pro (contre Aix en Provence et Luka Karabatic, Chartres et Porto qui joue la Ligue des Champions). Bien sûr que j’aimerais intégrer le groupe pro, comme la majorité des joueurs qui évoluent en Nationale 3 avec moi je pense. »

A.H. : Un petit retour sur vos deux superbes années en jeunes (champion -17 ligue et poule haute -18 France) : quels souvenirs gardez-vous de cette période ? Quelle relation de coéquipiers avez-vous l’un envers l’autre depuis cette époque ?

Julien : « La saison où nous terminons champions -17 ligue a été incroyable et inattendue (à l’image du dernier match arraché à Bourgoin). Je garde un très très bon souvenir de l’année -18 où j’ai pu évoluer sur certains aspects (défense notamment, prise de confiance) dans un groupe de potes, voire une deuxième famille (à l’image du voyage en Allemagne qui fut une belle expérience humaine et sportive). Bob et moi ? Oulala, une grande histoire ! Entre le séjour en Allemagne et les diverses sorties, que de souvenirs ! Nous étions et nous sommes encore proches et nos rapports sur le terrain n’en étaient que meilleurs. »

Benjamin : « Je garde un super souvenir de mon passage en -18 France. Je me suis éclaté lors de cette saison avec Adrien Marjollet, Alexis Parent, Mehdi Kerboua et j’ai beaucoup appris avec Romain Juhel et Rudy Bertsch. Je me souviendrai toute ma vie avoir joué à Bougnol contre Montpellier ou encore contre Nimes. J’ai appris beaucoup de cette saison, notamment sur le côté tactique du jeu et le fait de jouer demi-centre, un poste encore inconnu pour moi qui m’a donné une autre vision du handball. Avec Julien, c’était fous rires assurés pendant les déplacements. J’aimais beaucoup jouer avec lui car on avait pas mal de repères. On se voyait pendant et en dehors du hand. Hélas, je n’ai pas gardé de réels contacts avec lui, faute de distance, mais nous nous entendons toujours très bien. »

A.H. : Vos deux équipes restent sur un bon résultat. Comment analysez-vous votre début de saison ?

Julien : « Notre début de saison a été difficile. Je pense que nous étions encore dans l’euphorie de la saison passée, ce qui nous a un peu fait du tort. Cependant, la victoire contre Fontaine nous a sans doute relancés. Il ne faudra pas baisser la garde concernant les prochains matches et les jouer avec envie, d’autant que nous serons devant notre public qui nous a toujours soutenu jusqu’à maintenant. »

Benjamin : « Le début de saison a été difficile pour nous ; nous perdons deux matches qui sont à notre portée. Je pense que ceci est dû au groupe qui est complètement différent de celui de l’année dernière ; il nous manquait des repères. Mais, nous nous sommes remis au boulot ; nous avons travaillé et ça a payé contre Voiron où, tous ensemble, nous avons fait un gros gros match. Nous jouons sur nos qualités et c’est beaucoup plus facile. Le travail effectué la semaine est très précis et nous faisons beaucoup pour améliorer sans cesse tous les petits détails qui nous font encore défaut. »

A.H. : Que savez-vous de votre adversaire du week-end et à quel type de match vous attendez-vous ?

Julien : « Pas grand-chose mis à part les confrontations vécues en -18 France. Cependant, je sais qu’il s’agit d’une très bonne équipe (équipe première en Pro D2) dont il faudra se méfier. Valence est la meilleure attaque de la poule ; à nous d’allier défense solide et attaque efficace. Je m’attends à ce que le match soit difficile et il nous faudra prendre les commandes afin d’accéder à la première moitié du classement. »

Benjamin : « Honnêtement, je n’ai pas énormément le temps de suivre l’actualité du club. Je regarde juste le classement. Je connais pas mal de joueurs et je pense savoir à quel type d’équipe nous aurons à faire ainsi que sur quel fond de jeu ils vont essayer de nous manœuvrer. Je pense que cela va être un match physique ! Ca me fait plaisir de jouer contre Yannick (Oudin), Gauthier (Floner), Stan (Renson) ou encore Lulu (Malmert). »

Voilà, la génération 1995 a parlé (et ils ont tout deux conclu l’interview par une private joke à base de « Nirnardebouc »). Merci beaucoup messieurs pour ces souvenirs et la preuve par les faits que la formation annécienne se porte très bien. Bon match à vous demain à Chatenoud !

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