Votre navigateur ne supporte pas JavaScript et vous n'avez pas accès à toutes les fonctionnalités du site.
Veuillez vérifier que JavaScript est bien activé sur votre navigateur.

Crédits photos : Lucia Grémont

A lire également...
"Annecy avec les honneurs de la Halle Carpentier, des médias et du handball français"
"Une victoire comme dans un rêve (Annecy-Segré, 30-28)"
"Annecy remporte la Coupe de France régionale 2014"

Il y a huit jours maintenant qu'Annecy Handball a remporté la Coupe de France régionale. Un moment historique que nous ne pouvions pas immortaliser autrement qu'en donnant la parole aux héros de la Halle Carpentier et des huit tours précédents. La plupart des joueurs appartenant à l'effectif 2013/2014 - champion de Prénationale, promu en Nationale 3 et donc vainqueur de la Coupe de France des sixième, septième et huitième divisions françaises – revient sur ce grand moment de handball !

AH : Commençons par le match : quel souvenir garderez-vous des soixante minutes de handball et du scénario de la victoire (contre Segré, 30-28, voir par ailleurs) ?

Yannick Oudin (arrière droit, 18 ans) : « Le respect des consignes dictées avant match (tenir au score le plus longtemps et les lâcher dans les dix dernières minutes) mais également le fait que chacun ait tenu son rôle, personne n'est passé en dehors de son match. »

Raphael Planchet (entraîneur, ailier gauche, 31 ans) : « Je garde en souvenir les quinze dernières secondes où nous avons le ballon jusqu'au dernier but de Stan. C'était certainement les quinze secondes les plus longues que j'ai vécues et la libération en était d'autant plus grande ! »

Julien Poulain (arrière gauche, 18 ans) : « Un mental d'acier et une incroyable envie de prendre le dessus. Nous étions assez mal partis à la vue du score ; certains pensaient probablement que nous allions nous faire plier par cette belle équipe de Segré. Finalement, le fait d'être passé devant eux les a fait « chavirer » et nous avons pu trancher au final. Ce qui m'a marqué, c'est la maîtrise qu'avaient les joueurs sur le terrain à ce moment là ! »

Willy Alili (entraîneur adjoint, 44 ans) : « Le scénario qu'on avait espéré, à savoir coller pendant 45 minutes puis passer devant et disparaître. Ca a été plus long qu'espéré mais cela a fonctionné. L'arrière droit qui a fait l'avion après cinq minutes de jeu a décuplé notre motivation. »

Abdellah Meniker (ailier droit, 36 ans) : « Un match interminable, difficile face une belle équipe en face. Une bien belle opposition. »

Cyril Bézio (pivot, 32 ans) : « De la tension mais les coaches sont de bons scripts : ils avaient écrit le scénario depuis plus d'un mois et les joueurs avaient bien révisé ! »

Stan Renson (demi centre, 21 ans) : « Un combat physique tout le long du match où nous avons su faire le dos rond et rester au contact au niveau du score pendant cinquante minutes et les tuer lors du money time comme nous l'avaient expliqué Raph et Willy. »

Bastien Chevarin (arrière droit, 28 ans) : « L'ambiance dans le gymnase, l'émotion en rentrant sur le terrain, le sourire et la concentration de tous les copains. Ce sentiment de tous vouloir la même chose et d'être prêt à tout pour l'obtenir. Le scénario était écrit par notre coach Raphaël « Spielberg » mais le voir se réaliser, quel bonheur ! »

Laurent Maragué Ivava (pivot, 25 ans) : « Le souvenir inoubliable d'un match au scénario qui toune à notre avantage et qui rend la victoire magnifique. »

AH : Personnellement, est-ce qu'un geste, un moment, des paroles vous reviennent-ils en particulier ?

Yannick : « Rien d'incroyable ne ressort de ce match personnellement. Finalement, je n'ai plus tant de souvenirs du match une fois le coup de sifflet final donné car tout reste flouet il faudrait regarder le match pour tout faire revenir. »

Raphael : « Un geste : les deux buts d'Abdoul. Un moment : le premier temps mort car, même à trente centimètres les uns des autres, on ne s'entendait pas ! Deux paroles : Bastien dans le couloir avant l'entrée des joueurs pendant que certains de nos adversaires nous regardaient avec un brin de supériorité : « Ils ne vont pas comprendre ce qui va leur arriver » (j'ai compris tout le sens de cette phrase dans les cinq dernières minutes du match et celles qui ont suivi) ; et Willy en début de deuxième mi-temps : « T'inquiète pas, dans quinze minutes, on passe devant ! »

Julien : « J'ai le souvenir d'avoir pu échanger quelques regards avec Gauthier pendant l'échauffement. Des regards qui voulaient dire ; « C'est juste énorme...faut qu'on le fasse ! ». Je repense aussi aux multiples arrêts de Jean Luc qui les a malmenés pendant un long moment, aux paroles des plus expérimentés (comme Pilou Charvet) pour te rassurer... »

Willy : « L'attitude de nos adversaires avant le match, surs de leur force, a totalement modifié le discours d'avant-match. Plus besoin de grands mots ; la révolte avait pris le pas sur la motivation inhérente à ce genre de rencontres. Il a suffi d'appuyer un peu là dessus (dommage, on avait préparé une belle causerie). Sinon, « Foufou » qui fait tomber le gardien sur pénalty ou croise un shoot en bas en fin de match alors que tout le monde l'attend coin long ; la roucoulette d'Aser en fin de montée de balle ; les deux buts d'Abdoul ; les parades de Jean Luc... »

Abdellah : « La mi-temps dans les vestiaires avec une remotivation du staff et des coéquipiers entre nous. »

Cyril : « Le pénalty de « Foufou » qui couche le gardien. Le partage et la tension dans les tribunes avec les collègues non sélectionnés. »

Stan : « Pour ma part, plusieurs moments et paroles m'ont marqués. Le premier : la communication entre Pilou et moi, notamment dans le money time où, à chaque action, il me dit de rester concentré jusqu'à la dernière seconde et c'est à ce moment là que j'ai compris qu'on allait pouvoir passer devant et gagner. Le second : lorsque Willy nous laisse (à Pilou et à moi) la gestion du poste de demi-centre avec le choix de qui de nous deux rentrera. Le troisième : lorsque Jean Luc réalise un arrêt et prend le ballon dans le visage ; il veut sortir pour se faire soigner mais je lui demande de vite revenir sur le terrain, sans se faire soigner, pour profiter au maximum de la fatigue des joueurs de Segré, éviter de leur laisser du repos et les asphyxier pour l'emporter. Enfin, comme à notre habitude et à chaque action de l'équipe sur le terrain, le soutien des joueurs sur le banc. »

Bastien : « Le passage en force sur la dernière possession de Segré alors qu'ils ont la balle d'égalisation. A cet instant, on sait que, çà y est, on l'a fait ! Mais aussi la prise de parole magique de « Lolo » lors d'un temps mort ; inoubliable ! »

Laurent : « Pour moi, le but de l'égalisation à 24-24 ! »

AH : Que vous rappelez-vous des instants immédiats après le buzzer ?

Yannick : « Une joie immense ! C'est indescriptible ; je ne savais même plus où courir. J'étais dans tous les sens et, dans ma tête, un sentiment de joie intense et de satisfaction d'avoir réussi à faire tout çà ensemble, entre joueurs, coaches et supporters ! »

Raphael : « Pas grande chose ; j'ai couru un peu partout sans trop savoir où je devais aller...avant de rejoindre mes coéquipiers au centre du terrain et ensuite le public. »

Julien : « L'envahissement du terrain ! La chose que tout le monde attendait, pouvoir courir et crier pour montrer notre immense joie ! »

Willy : « L'explosion de joie, une vraie fierté, le sentiment du devoir accompli : « Putain, on l'a fait ! » Après, tu cours, tu pleures, tu ris, tu embrasses tous les partenaires que tu croises... »

Abdellah : « Je me revois courir vers les coéquipiers les bras levés avec la joie qui m'animait. »

Cyril : « Se jeter sur l'agent de sécurité pour pouvoir forcer le passage et aller sur le terrain. C'est lui qui a gagné ! »

Stan : « Un moment de bonheur où tous les mecs de l'équipe sont entrés sur le terrain pour fêter la victoire tous ensemble. »

Bastien : « La délivrance ! Tout le stress d'une saison exceptionnelle qui s'envole pour ne laisser place qu'au bonheur. Et puis une marée rouge qui n'avait qu'une envie : se réunir pour partager ce moment tellement particulier. »

Laurent : « Je me rappelle du moment du buzzer et même un peu avant de courir vers mes coéquipiers avec une joie immense ! »

AH : Quel sentiment a dominé sur le podium au moment de soulever la coupe ?

Yannick : « La joie d'être ensemble ! Je pense que c'est dans des moments comme çà qu'on ressent tout le bonheur de faire un sport collectif ; de voir ses potes heureux, de voir tout le monde pleurer comme cela. C'est incroyable ! »

Raphael : « Une immense fierté de marquer l'histoire de ce club et un grand plaisir de la partager avec ce groupe. »

Julien : « La fierté d'avoir réalisé cet exploit. »

Willy : « Profiter au maximum de ce moment unique pour un sportif amateur. Hurler son bonheur ! »

Abdellah : « Un grand sentiment de fierté ! »

Cyril : « De la fierté, de la reconnaissance pour les joueurs d'avoir ramené le trophée. De la frustration aussi de ne pas pouvoir être avec eux à ce moment là. »

Stan : « Un moment de fierté d'avoir remporté cette coupe et de bonheur partagé avec tout le groupe. »

Bastien : « La joie bien sûr mais aussi la fierté d'appartenir à ce groupe. Un peu de tristesse aussi puisque c'était notre dernier match avec « El Copino » (Aser Pereira). »

Laurent : « C'est un sentiment de joie et de fierté incroyable ! »

AH : Parlons un peu partage : vers qui vous êtes-vous précipité pour célébrer la victoire ? A qui avez-vous voulu dédier votre victoire ?

Yannick : « Comme je l'ai dit plus haut, je ne savais plus trop où donner de la tête au coup de sifflet final. Mais, il me semble que j'ai couru sur « Che Che » (Bastien Chevarin). Après, dans les tribunes, je suis directement allé voir mon papa qui a loupé le mariage de mon cousin spécialement pour venir ici. J'ai pensé à ma maman et à ma soeur qui n'ont pas pu venir. Après, cette victoire, elle pour tout le monde : pour tous les licenciés du Annecy Handball et tous ceux qui sont associés à ce club, à mes potes de Bertho' qui m'avaient précédemment offert des titres semblables à celui-ci, à mes potes de STAPS aussi. En fait, à tous les gens que je connais. »

Raphael : « Vers ma famille et mes amis Sullylois présents en tribune ! La victoire revient avant tout aux joueurs ainsi qu'à l'ensemble du club et de ses supporters ! »

Julien : « Au début, j'ai surtout couru pour rejoindre la masse rouge qui s'était formée au centre du terrain. Ensuite, j'ai vu les joueurs qui n'avaient pas joué (Matthieu, Joseph, Jaccoud, Dédé, Nico Saintvoirin, etc...) et finalement, je suis allé voir ma famille et les amis parisiens qui étaient venus en grand nombre (une quinzaine) spécialement pour l'événement. Ca m'a fait énormément plaisir de les revoir et de célébrer cette victoire avec tout le monde. »

Willy : « Je n'ai pas cherché un partenaire en particulier ; c'était une joie collective ! J'ai eu la chance de pouvoir emmener Hugo sur le podium et vivre cela avec un de ses enfants est assez fort ! Après le podium, j'ai amené une médaille à Dédé que nous n'avions pas sélectionné et qui méritait vraiment d'être avec nous sur ce podium. Ensuite, la communion avec nos supporters a été intense. Plus tard, l'étreinte avec Patrick Burlaz restera un moment fort pour moi ! »

Abdellah : « Je me suis précipité vers les collègues et ensuite vers les supporters ! Cette victoire va à l'équipe, à ma famille et à ma femme. »

Cyril : « Avec les autres joueurs non sélectionnés ! »

Stan : « En tout premier lieu, vers toute l'équipe ; ceux sur le terrain et ceux en tribunes pour montrer qu'on a atteint cette finale à 28 et non 14 joueurs. Puis, vers ma famille qui était venue me voir pour la première fois. Enfin, vers nos supporters qui avaient fait le déplacement en nombre et qui nous ont encouragé du début à la fin tout au long de la saison. »

Bastien : « Je crois que me souvenir être allé vers Yannick et puis tout le monde. Ensuite vers ma chérie qui était au bord du terrain. Cette victoire est pour tous ceux qui ont fait de cette saison une réussite. Bénévoles, coéquipiers, coaches mais aussi et surtout nos supporters qui nous ont suivi et permis de nous dépasser et de tenir dans les moments difficiles. »

Laurent : « Pour la célébration, je suis allé en courant vers les collègues puis nous sommes tous allés vers les supporters ! Je le dédié au Annecy Handball et à ma famille. »

AH : A part l'analyse travaillée de « Foufou » (Nico Fouillot) au micro de la FFHB (« On a bu beaucoup de bières et on a tout défoncé à l'auberge ! »), quelles images gardez-vous en mémoire de la célébration, des heures et des jours suivant la rencontre ?

Yannick : « Des images de joie. Des gamins de dix ans, heureux, qui gardaient un sourire figé même quand ils étaient dans la lune. On ne réalisait pas vraiment ce que nous venions de faire. »

Raphael : « L'image de « Foufou » est géniale ! Elle incarne tellement bien le personnage ! Sinon, je garderai longtemps en mémoire la célébration devant le public ! »

Julien : « La cohésion de groupe (voir tout le monde arborer une couronne de Burger King pendant tout un après-midi, très sympa) ! »

Willy : « Encore une fois, le réel sentiment du devoir accompli. Dans le vestiaire, pas de folies mais une certaine plénitude. Il y a eu tellement d'émotions que nous avions besoin de décompresser. Le repas a été plutôt calme. La « une » du Dauphiné Libéré a été une vraie marque de reconnaissance de l'exploit accompli ! »

Abdellah : « Plusieurs images de cohésion du groupe dans les vestiaires et durant la soirée. »

Cyril : « Il y en a trop pour choisir. »

Bastien : « Une soirée mémorable ! Le fait d'avoir eu tous les copains – même ceux qui ne jouaient pas – dans les vestiaires. L'unité de cette équipe. »

Laurent : « Je ne retiens pas une image mais plusieurs : cette formidable communion entre le public et les joueurs, l'explosion de joie au coup de sifflet final ou encore la remise du trophée. Tout était magique ! »

AH : Un seul mot pour résumer votre périple de trois jours ?

Yannick : « Merci ! »

Raphael : « Surréaliste. »

Julien : « Inoubliable. »

Willy : « Magique et inoubliable. »

Abdellah : « Enorme et inoubliable. »

Cyril : « Eternel. »

Stan : « Un seul mot n'est pas assez pour résumer ce périple mais on peut dire que ce fut un moment « unique ». »

Bastien : « Magique. »

Laurent : « Inoubliable. »

AH : Enfin, comment imaginez-vous le futur du Annecy Handball ? En ferez-vous partie sur le terrain (ou en coulisses) ?


Yannick : « Pour le moment, mon avenir est ici ! Je suis dans un club où l'on m'a directement fait confiance. Que ce soit dans les tribunes ou en coulisses (dirigeants, bénévoles, nos chers journaliste et photographe), tout est parfait et çà me donne envie de rester ici le plus longtemps possible ! »

Raphael : « Pour le moment, je sais que je serai toujours là la saison prochaine en tant qu'entraîneur-joueur. Après, on verra mais le projet est de maintenir ce club au niveau nationale à long terme. »

Julien : « J'espère en faire partie ! Je suis le plus jeune joueur de l'équipe ; c'est ma première année avec ce groupe et j'ai encore beaucoup de choses à apprendre. »

Willy : « Etre immédiatement ambitieux pour jouer un rôle important en Nationale 3 et viser rapidement la Nationale 2. Mon rôle devrait être le même : entraîner des jeunes deux fois par semaine, manager les jeunes, continuer à m'entraîner trois fois par semaine, continuer à aider Raph dans le même rôle, continuer à aider Stéphanie peut-être plus officiellement. Tout cela est à discuter avec mon épouse. »

Abdellah : « Annecy Handball aura un avenir serein, plein d'espoirs, de compétences et de personnes investies. Oui, je continuerai à en faire partie car j'aime le handball mais je ne sais pas encore de quelle manière à long terme. »

Cyril : « Si le club continue sur la lancée de cette année, que ce soit au niveau du recrutement et de la mentalité, on pourra prétendre à aller plus haut. Sinon, je ne sais pas encore de quoi mon futur sportif sera fait mis à part la fin de ma carrière de joueur après cette belle saison. »

Stan : « Tant que l'investissement de chacun restera optimal, le futur proche d'Annecy Handball ne peut être que très bon. Espérons que le club puisse se développer un maximum et attirer encore plus qu'il le fait déjà ; voir l'équipe première monter encore de niveau pour atteindre les objectifs que le club s'est imposés. Après, j'espère pouvoir continuer à en faire partie en tant que joueur aussi longtemps que possible et, par la suite, peut-être avoir un rôle plus dans l'ombre mais tout aussi important comme le font tous les bénévoles du club actuellement. »

Bastien : « J'espère pouvoir jouer avec cette équipe encore quelques années ! J'ai vraiment vécu une des meilleures saisons de ma carrière. Il faut que l'on surfe sur cette superbe dynamique et pourquoi pas monter en Nationale 2 la saison prochaine ? Après tout, qui aurait parié sur la montée et le titre cette année ? »

Laurent : « L'avenir d'Annecy Handball, je le vois en grand. Pour ma part, sur le terrain ou en coulisses, l'avenir nous le dira. »

Dans cet article

En savoir plus sur l'auteur

REAL Romain