Annecy avec les honneurs de la Halle Carpentier, des médias et du handball français !

En plus d'un accomplissement sportif en guise de récompense d'une saison parfaite, Annecy Handball a vécu de formidables émotions grâce au contexte de la Halle Carpentier, théâtre des finales de la Coupe de France le week-end dernier. A quoi pouvait bien ressembler une journée au milieu de l'élite du handball français ?

Déjà, aux abords du boulevard Masséna dans le treizième arrondissement de la capitale se tenait une grande banderole largement illustrée par le trophée mythique de la Coupe de France avec le programme des six finales attendues. Histoire de s'immerger définitivement dans un lieu historique du sport français, c'est un complexe omnisports composé de pas moins de treize terrains qui se présentait une fois les portes franchies. Culture sportive oblige, des passionnés de sports – jeunes ou moins jeunes – s'adonnaient au basket, au foot, au rugby ou à la course à pied. Quelques minutes d'attente à l'entrée de la salle, un petit couloir, des rideaux souples à ouvrir pour découvrir l'aire de jeu entourée des près de 5 000 places assises et floquée des sponsors habituels de l'équipe de France. Les caméras en place, les écrans géants projettant les résumés des éditions précédentes et affichant les noms des quatorze joueurs de chaque équipe finaliste ; le ton était définitivement donné et Annecy Handball allait évoluer là où l'histoire des plus grands clubs parisiens s'était écrite.

En lever de rideau de la finale régionale contre Segré se déroulait la finale départementale féminine entre Beaurepaire et Lagny. Rien de tel pour appréhender le contexte qui attendait les Rouges un peu plus tard dans la journée. L'échauffement était suivi d'un compte à rebours de dix secondes qui lançait définitivement l'événement. Les jeunes bénévoles faisaient entrer le trophée et le fanion du futur vainqueur et le speaker y allait ensuite de la présentation individuelle des joueuses. Tout était fait pour que les supporters des deux équipes montent en puissance – chaque kop positionné dans un virage opposé – avant le coup d'envoi ; entre klaxons, tambours, cris et frissons. Quelques heures plus tard, les 150 Annéciens et les 300 Segréens vivaient exactement les mêmes choses avec des banderoles (voire des tifos) et des refrains supplémentaires.

Tous les matches étaient retransmis en direct sur le site de la fédération avec une équipe de commentateurs qui permettait à tous ceux qui n'avaient pas pu faire le déplacement de vivre au mieux l'événement et ses coulisses. Chaque but et chaque arrêt étaient soulignés par le speaker avec le nom du buteur ou du gardien ; l'animateur ne se privant évidemment pas de relancer les kops dans les moments chauds. Pas forcément utile car, mis à part la finale départementale masculine, les cinq autres finales ont été ultra serrées avec une indécision totale jusqu'au bout...rendant la victoire encore plus belle et la défaite encore plus cruelle.

Au buzzer, l'ascenseur émotionnel est flagrant entre les champions et les battus. Concernant notre finale régionale masculine, Segré accusait forcément le coup en encaissant sa seule défaite de la saison en finale de la Coupe de France après une deuxième mi-temps ratée pendant que les Rouges explosaient de joie et débutaient une célébration historique. Même les plus expérimentés ayant connu la Nationale 2 fêtaient la victoire comme des gamins en sautant dans les bras de leurs coéquipiers les plus proches. Après de longues minutes de communion, direction le kop des Redball 74 pour féliciter le public haut-savoyard qui a fait du bruit pendant les soixante minutes du match puis le virage opposée pour des applaudissements pleins de fair-play pour le mur jaune et noir de Segré. Un clin d'oeil aux filles de Saint Egrève venues encourager Annecy (l'inverse s'étant produit le lendemain avec la même réussite pour la ligue Dauphiné Savoie) et le moment tant attendu était arrivé ; celui de monter sur le podium pour soulever la coupe.

Staff, dirigeants et joueurs récupéraient leurs médailles puis le président de la FFHB, Joel Delplanque se dirigeait vers le capitaine annécien Damien Georgel pour lui remettre ce trophée tellement symbolique dans le handball français. Et là, quelque soit le niveau de compétition, la scène est toujours la même : face aux photographes, tous les joueurs exclamaient leur plus beau cri de joie, de fierté et de rage pour la postérité. Chacun avait alors son moment furtif avec le trophée avant les photos d'équipe dans la cage et de le présenter un bon moment aux supporters annéciens pour l'émotion de tout un club.

Arrêt obligatoire dans la zone mixte avant le retour aux vestiaires. Les héros pouvaient alors livrer leurs impressions aux journalistes du Dauphiné Libéré, de Handaction, de la FFHB, de Ouest France entre autres. Analyses, souvenirs, émotions, tout est passé en revue et serait dans les éditions du lendemain de tous ces journaux ou médias. Direction les vesitaires pour les traditionnelles glissades et les chants de la victoire.

Pendant tout ce temps, la finale nationale féminine entre Issy Paris et Fleury Loiret se mettait en place mais il faut bien reconnaître que tous les Annéciens ne prêtaient que bien peu d'attention au spectacle proposé par les Signaté, Spincer, Goudjo, Attingré, Tounkara, Niombla, Kamdop, Houette, Cissé et autres dans un match très défensif. Les « Roses » de Fleury construisaient un premier sacre historique et le fêtaient avec leur nombreux public ; le tout sous les caméras de Sport Plus et sous les yeux d'Olivier Krumbholz, Raphaelle Tervel, Patrick Cazal et d'autres légendes du handball français.

Dans les tribunes, à la buvette, au restaurant puis le dimanche en spectateurs toujours à la Halle Carpentier et enfin sur le chemin du retour dans le train, la délégation annécienne prenait connaissance des centaines de messages de félicitations venus de Haute Savoie et de partout en France et refaisait le match sous tous les angles en privilégiant souvent l'ironie mais avant tout la fierté de tous ces moments uniques.

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ANNECY HANDBALL dans les médias après sa victoire en Coupe de France régionale 2014

Dauphiné Libéré (réactions) : www.ledauphine.com/sport/2014/05/24/handball-finale-de-coupe-de-france-des-equipes-regionales-annecy-c-est-fou

+ une de l'édition Annecy-Rumilly du 25 mai 2014 + articles dans les éditions du 25 mai 2014 ("Annecy, c'est fou !", "Les émotions de toute une carrière"), du 26 mai 2014 ("Rouge, la couleur du bonheur") et du 28 mai 2014 ("Le coup parfait des Rouges")