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Après Bourgoin, Albertville et Loriol, nos Rouges sont une nouvelle fois passés à côté d'un grand rendez-vous à l'extérieur dans la course à la montée en Nationale 3. C'était samedi soir à Voiron (27-35) où la bande à Benjamin André n'a tenu qu'une vingtaine de minutes avant de laisser la rencontre s'échapper. Conséquence au classement : Voiron s'empare de la deuxième place à égalité avec Loriol, renvoyant Annecy Handball à sept points (avec deux matches en retard).

Nous revenons sur ce match avec Nico Fouillot, notre jeune arrière gauche et meilleur buteur de l'équipe depuis son retour de blessure début février...sauf samedi dernier !

Q : Après la qualification en quarts de finale de la Coupe de France régionale et une série de cinq victoires, vous deviez être plutôt confiants en arrivant à Voiron. A quoi vous attendiez-vous ?
R : « Oui, on était vraiment en confiance, trop même (en tout cas personnellement). Je pense aussi qu'on s'est relâché dans l'intensité à l'entraînement pendant la semaine qui a suivi la Coupe. Pourtant, avant la rencontre, J.S. et Raph nous ont rappelé toute la semaine que çà allait être dur, qu'ils nous attendaient de pied ferme et qu'on allait prendre des coups. »

Q : Vous faîtes un bon début de match, surtout en attaque (10-7 en dix minutes). Jusque là, tout va bien et se passe comme vous voulez, non ?
R : « Comme lors du match en Coupe qu'on avait joué chez eux (34-23, 16 décembre), tout nous réussissait et je pense qu'on a dû se dire que ce match allait être aussi facile. On fait un bon début de match au score oui ; mais surtout grâce à Martin qui était en chauffe et a réalisé une super première période ! C'est lui qui nous maintenait à flot parce qu'en défense, on prend quand même 17 buts en trente minutes. Offensivement, à part Martin qui alignait les buts à dix mètres, on n'avait pas notre jeu habituel. Personne n'était dedans, surtout moi ! »

Q : Que se passe-t-il ensuite en fin de première et surtout en début de deuxième période avec de gros trous d'air (0-7 entre la 37e et la 46e) ? Voiron a-t-il changé quelque chose dans son jeu pour vous mettre au tant difficulté ?
R : « Oui, Martin a été pris en stricte, ce qui (en temps normal) ne serait pas grave car les autres postes sont capables de compenser en marquant à leur tour. Mais pas ce soir ! La strcite a donc été conservée et nous ne nous sommes pas révoltés. »

Q : Comment expliquer cette absence de révolte, d'autant plus dans un match aussi important ?
R : « On s'est parlé à la pause mais le score n'était pas alarmant (17-18). En deuxième mi-temps, on a complètement craqué en défense mais Martin, pris en strict, ne nous maintenait plus à niveau. On se parlait, on voulait réagir mais ce n'était que des mots. Les gardiens ne pouvaient rien faire en ne prenant que des tirs à six mètres. Raph a pris la parole pour nous réveiller (tout comme J.S.) mais c'était un jour sans je pense, un excès de confiance. On était alors vite à - 6 et on a perdu quelques ballons qui auraient pu nous faire recoller. »

Q : A 20-27 (47e), ils prennent le large et le dernier quart d'heure se résumait à une fin de match « casse croûte ».
R : « Le match était plié et les dernières minutes ressemblait à un match de -12. La blessure de Stan (croisés) nous a aussi déstabilisé ; lui qui apporte de la vitesse au jeu et sait calmer le jeu. »

Q : Si c'était un « jour sans », on peut penser que vous allez repartir de l'avant dès dimanche à Grenoble. Avez-vous le sentiment ne plus avoir droit à l'erreur désormais ?
R : « On sait que l'erreur n'est plus possible. Il faut impérativement retrouver du sérieux à l'entraînement pour que, même dans un jour sans, on arrive à maintenir un certain niveau et ne pas craquer comme samedi dernier. Dimanche, on sait qu'on va aussi prendre des coups et qu'on sera attendu. A nous de réagir et de montrer à toute la poule qu'on est encore là et qu'on ne lâchera rien car certains nous voient déjà hors course. »

Q : Personnellement, comment te sens-tu dans l'équipe ? Cette saison t'apporte-t-elle ce que tu étais venu chercher à Chatenoud ?
R : « Je me sens vraiment bien. J'ai été super bien accueilli, même si j'ai mis du temps à trouver mes marques handballistiquement après une année perdue à Annecy-le-Vieux. J.S. m'a fait confiance et c'est ce que je cherchais. Je me suis mis au boulot et çà a payé mais j'ai énormément de choses à travailler pour continuer et éviter les mauvais matches comme le week-end dernier. Cette saison à Annecy m'a relancé et c'est exactement ce que j'attendais. Je remercie le club pour sa confiance et son accueil. Sachant que je venais du côté de « l'ennemi », tout le monde est super cool et il y a une toute autre ambiance qu'à Annecy-le-Vieux ».

Merci à toi Nico et on espère tous que tu vas continuer ta progression et réussir une fin de saison en boulet de canon...  

Crédits photos : Lucia Grémont

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