Tout depuis le mois d'août dernier avait mené à ce match décisif contre Libourne à Pechbonnieu samedi dernier et l'objectif annécien de montée en Nationale 2 s'est peut-être envolé pour huit petites minutes mal négociées, trois jets de sept mètres manqués ou encore un festival des ailiers droits adverses en angle fermé...
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L'échauffement des deux équipes était rythmé par les tambours et les klaxons des deux kops qui ont fait un vacarme fervent dans le gymnase Colette Besson de Pechbonnieu. Les Annéciens entraient sur le terrain avec des visages concentrés et conquérants mais étaient dominés lors des premières minutes, surpris par les tirs retardés des frères Ordonneau et Duvergé et le jeu rapide infaillible de la jeunesse girondine (2-5, 8e). Bastien Chevarin, Alex Geiling et Adrien Donnat débloquaient avec un peu de retard le compteur haut savoyard mais ne pouvaient pas faire mieux d'un élastique dangereux en première période. L'écart oscillait entre zéro et trois buts en faveur des Violets (8-8, 18e puis 12-15, 30e). Yoan Randy avait fait une bonne entrée au poste d'arrière droit avec trois buts consécutifs marqués en cinq minutes, la défense commençait à laisser la base arrière adverse sans aucune solution mais la récompense ne venait pas à des ballons de récupération adverses, des contre-attaques précipitées et surtout une supériorité numérique vendangée avant le buzzer.
Changement de physionomie radicale au retour des vestiaires avec le passage de Tom Vinatier en demi-centre et en défenseur avancé côté annécien. Le bénéfice de ce choix tactique était évident sur la durée du deuxième acte mais, dans un premier temps, Libourne conservait son avant (13-17, 32e puis 21-24, 39e) grâce à son intelligence de jeu et sa gestion des temps faibles sans douter de ses points forts. Les escouades offensives mettaient alors un rythme endiablé à cette rencontre à l'enjeu maximal : Tom Vinatier, Alex Geiling, Sabri Behloul, Adrien Donnat et Stan Renson excellaient dans cet exercice pendant plus de vingt minutes car Annecy revenait à hauteur (28-28, 45e) et passait devant (32-30, 52e) après avoir marqué pas moins de vingt buts en vingt deux minutes.
Pas loin d'être asphyxiés, les Girondins ne restaient en vie que grâce au festival de leurs ailiers droits qui totalisaient pas moins de quatorze réalisations sur la partie (dont douze en deuxième période). Le gaucher Incatasciato souvent premier poteau et le droitier Sene et ses poteaux rentrants profitaient des décalages de Rodde notamment et du manque d'adaptation défensif adverse pour martyriser les gardiens Jean Luc Hajicek et Rachid Aouafa. Ces experts du poste étaient relayés par leur base arrière pour faire la différence dans le money time et Annecy ne marquait plus pendant sept longues minutes et un 4-0 fatal (32-34, 59e).
Annecy a buté face à un style d'adversaire qu'il n'a vraiment pas l'habitude de jouer, à un rythme de folie qui a probablement fatigué considérablement les troupes de Benoît Boucher et Willy Alili qui ont perdu leur lucidité dans les derniers instants. Le score final (34-36) donnera le crédit aux Girondins et à leur entraîneur Cazemajou (très pertinent dans ses trois temps morts) ; certes mais nos Rouges n'étaient vraiment pas loin : après avoir été repoussés à trois buts à six reprises, ils ont fait preuve d'une débauche d'énergie totale pour se mettre en position préférentielle à huit minutes du terme.
Huit minutes finalement gâchées qui ont généré une immense déception pour la totalité des joueurs, du staff et des supporters présents. De longues minutes de K.O., à en pleurer pour certains, avant de finalement se retrouver tous ensemble dans les vestiaires de Pechbonnieu, à se dire des choses fortes, comme si, malgré la défaite, ce groupe n'avait jamais été autant soudé que ce 8 juin autour de 21 heures. Les émotions étaient mélangées : la déception de ne pas finir le travail de neuf mois d'une saison éprouvante et remarquable, la frustration de ne pas pouvoir fêter l'accomplissement de la montée en Nationale 2, la boule au ventre de voir le gardien et capitaine Jean Luc Hajicek remercier ses coéquipiers et tout le club pour les six années passées au moment de sa retraite sportive mais aussi l'espoir de tout de même accéder à la Nationale 2 en septembre prochain (une réforme fédérale des championnats nationaux est dans les tuyaux et, si elle aboutit ce mois de juin, pourrait repêcher les barragistes perdants)...
La feuille de stats est à consulter en dessous de la bannière Partenaires...
Les barrages d’accession en Nationale 2
Annecy-Libourne (34-36)
Saint Pryve Olivet-Rueil (29-31)
Montfermeil-Maisons Alfort (26-31)
Grand Nancy B-Teyran (37-33)
Les matches d’Annecy Handball
Barrage d'accession en Nationale 2 : Annecy-Libourne (34-36)
Seniors féminines (barrage d'accession en Prénationale) : tournoi à quatre équipes à Gleizé contre Oyonnax (V 13-10), Saint Julien Denicé Gleizé B (D 11-14) et Lyon Handball (D 10-17)