La dernière recrue de cette intersaison mérite vraiement d'être découverte, déjà parce qu'il est amené à prendre la succession de Jean Luc Hajicek dans les cages mais aussi par son parcours, son approche du poste de gardien de but et tout simplement son projet de vie dans notre belle ville...

Car oui, il quitte cet été son Loiret natal pour venir s'installer sur les bords du lac d'Annecy avec sa compagne Caroline (qui sera également joueuse au club) et ils comptent bien y faire un bon bout de chemin. « Nous nous installons sur Annecy avec ma compagne car nous avons eu un vrai coup de cœur pour cette région. Sportifs tous les deux, nous y trouverons notre bonheur à chaque saison de l'année. Je ne connaissais pas cette ville, Caroline me l'a faite découvrir lors d'un week-end et ce fut le déclic pour un nouveau départ ».

Pour ce grand gabarit de 1,96m, 97 kg et 28 ans, cette nouvelle aventure ne sera pas seulement handballistique. « Une première saison réussie serait pour moi tout d'abord une bonne intégration dans l'effectif et accomplir les objectifs du club », annonce-t-il. Et son intégration, elle est déjà très bien avancée car le couple est venu passer le week-end de fin de saison avec les joueurs et les dirigeants à Passy chez la famille Renson et a fait l'unanimité.

Sur le parquet, celui qui a été mis en relation avec le club par Raphael Planchet (ancien entraîneur annécien et ancien joueur de Saran où Jérémy a fait toutes ses classes jusqu'en 2011) arrive avec de sacrées expériences dans ses valises. Il a connu la Pro D2 avec Saintes et Angers entre 2011 et 2013 puis la Nationale 1 avec Montélimar pendant deux saisons avant de revenir à la maison et aider à faire monter le club de Saint Pryvé Olivet en Nationale 2 après quatre années de présence. Encore une nouveau joueur qui va apporter sa connaissance du hait niveau, la rigueur et l'investissement qui vont avec : « Le handball occupe une grande place dans ma vie, je m'investis à 100%. J'aime m'entraîner avec l'équipe, j'aime la compétition. Ce sport m'a appris la culture de la gagne, le handball a toujours été sérieux car je suis mauvais perdant et je veux toujours gagner. Le haut niveau a été une expérience que je n'oublierai jamais, avec des entraînements spécifiques gardien où j'ai beaucoup appris, des entraînements physiques et bien sûr du handball, on parle là d'une base de sept entraînements par semaine ». Entre 20 et 22 ans, il a été entraîné par Franck Maurice (aujourd'hui coach de Nimes), il a affronté le Montpellier de Nikola Karabatic en quarts de finale avec Saintes puis le PSG de Mikkel Hansen en seizièmes de finale avec Angers en Coupe de France, il a continué d'apprendre son métier de gardien de but avec Ilija Komnenovic et a vibré dans l'ambiance du Grand Coudret.

Adepte de Lavrov et Landin, Jérémy parle avec passion de son poste de gardien de but : « J'adore ce poste considéré comme le dernier rempart. Pour moi, la technique sur ce poste est primordial, autant que le mental. Anticiper la percée du joueur, ses mouvements, sa façon de tirer par rapport à la position dans laquelle il se trouve ou encore la trajectoire du tir ; une analyse et une lecture qui, en plus de l'instinct, aident à réduire l'angle de tir. Pour être gardien, il faut aussi un peu de folie et aimer manger du ballon ! » De quoi s'inscrire dans la belle lignée des gardiens annéciens et l'identité fortement défensive qui a fait le succès d'Annecy Handball lors des dernières années.

Jérémy Favereau formera aux côtés de Paul Della Negra, Rachid Aouafa et (à partir de janvier) Thomas Girard un sacré quatuor de « goalies ». « Mon rôle dans l'effectif annécien est d'apporter mon expérience, d'apprendre aux plus jeunes et ce dans la bonne humeur. Mes objectifs personnels sont de m'épanouir dans un nouveau groupe, de donner le meilleur de moi même à chaque match et entraînement et de continuer d'apprendre du handball. Collectivement, nous visons le maintien le plus vite possible, et pourquoi pas plus haut, et j'espère amener une bonne humeur dans le groupe, rigoler mais aussi être sérieux quand il le faut. »

Un joueur et un mec comme on les aime au club, pas seulement là pour performer mais pour bien vivre, s'intégrer dans son équipe et s'investir dans son nouveau club sur la durée.